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Parcours sur mesure

Michael Ohnona par lui-même
avec l'aide d'Annelyse Mandon

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adae esmod info
Ohnona est un nom dont les origines remontent à 4000 ans.
C'est le nom d 'une tribu berbère originaire de la ville de Taroudant, dans le sud marocain et qui signifie en Hébreu "le miséricordieux ".

Mes premiers souvenirs concernant la mode remontent à mes 6 ou 7 ans et à ma manie de coudre des boutons sur mes nounours ! Plus tard, vers 13 ans, ce sont mes virées aux puces de Clignancourt pour la fripe américaine ; j'ai d'ailleurs conservé cette passion pour les vieux vêtements.

L'élégance masculine m 'a attiré vers 15 ans : élève d'une "boîte à bac" parisienne, j'y ai côtoyé des classes sociales très différentes ; ça m'a sans doute sensibilisé aux variations des codes de l 'élégance masculine, et le directeur avait une élégance certaine.
Mais comment " transgresser les codes sans les connaître ? " Oscar Wilde ne disait-il pas qu 'il faut montrer qu’on les connaît.
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> Des études de droit, comment êtes-vous venu à la mode ?
Le droit, c'est un peu pour faire plaisir à mon père et à mes professeurs, un peu parce que la matière me plaisait mais surtout parce que les costumes trois pièces que je portais depuis
mes 16 ans allaient moins choquer là qu 'en socio ou en psycho !

Quand, même, j'ai fait trois ans de droit en répondant à ceux qui me posaient la question :
– Quelle spécialité?
– Couture !

Et puis un jour, je vends la voiture que mes parents m'avaient offerte, et je pars pour Abidjan en laissant une lettre pour seule explication.
Six mois là-bas pour faire réaliser deux mille shorts de bains en boubou et wax, qui allaient
– à 22 ans, on me pardonnera cette naïveté – me permettre de créer une entreprise : je m'y voyais, entre Paris et Abidjan…Inscription au registre du commerce dès mon retour comme marchand forain, et deux mois à sillonner la côte d'azur, de marché en marché.

Et bien non, évidemment ça n'a pas marché ! Echec financier total, retour à Paris début septembre 89 et leçon N° 1 : un vêtement qui ne se vend pas est un vêtement raté,
ainsi que son corollaire : l'originalité n'est pas un gage de succès en soi.

> Pourquoi Esmod ? Comment avez-vous connu Esmod ?
Je découvre Esmod grâce à des amis de la famille qui me conseillent le modélisme plutôt que le stylisme. Mon père ne me tient pas rigueur de mon escapade ratée et voit là l'occasion de me permettre l'accès à un métier que j'aimerai vraiment.
Donc, je passe deux ans en modélisme femme avec des notes assez moyennes (sauf le premier tailleur). Ma passion ne se ravive qu'en troisième année avec la coupe masculine ; mes notes sont aussitôt en progrès.
Mais lorsque je termine, en juin 92, j 'appelle tous les tailleurs parisiens pour m'entendre répondre qu'un modéliste ne leur sert à rien ! Parallèlement, j'essuie les refus des entreprises de PàP qui sont en plein marasme économique…
C'est une période en demi-teinte où j'ai malgré tout la chance de travailler avec José Lévy.
C'est à ce moment là que je connais cette émotion familière à tous les Anciens Elèves : je vois pour la première fois un de mes maillots de bain porté !
Premier défilé avec José dans l'amphithéâtre de la Sorbonne : je suis encore plus fier d'y voir défiler mes petites besaces anonymes que si j'y avais soutenu la thèse que mon début de parcours aurait pu laisser présager.

Puis-je fais quelques stages à droite et à gauche et trois jours par semaines, je tiens un stand de fripes, spécialisé dans les jeans de collection, aux puces de Clignancourt.
Certes, je ne suis pas malheureux, mais petit à petit, j'ai un peu l'impression de faire du sur-place, et puis, je n'ai pas oublié ma passion pour le costume masculin. C'est ainsi qu'en 94, je décide de suivre une formation de trois mois chez Vauclair, qui est très technique, au point que c'est un peu le règne du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué" !
Esmod nous a davantage formés au « monde de la mode » en essayant d'éveiller notre curiosité. J'ai de plus la possibilité de faire un stage chez Lectra Systèmes pour découvrir la CAO prenant mieux la mesure de l’importance qu'elle est en train de prendre dans le métier.

C'est ainsi que je trouve enfin mon premier vrai job chez BIG STAR France un "jeaneur" quasi-historique (n'oubliez pas, je suis collectionneur et passionné !)
Je passe trois ans avec plaisir dans cette structure familiale de dix personnes, où il faut de ce fait être très polyvalent et s'adapter quotidiennement.


Si je quitte BIG STAR, c'est parce qu'une bonne fée me place sur le chemin de Monsieur Albert KORN.

Michael Ohnona

171 quai de Valmy
75010 Paris
Tel 01 42 41 47 10

www.ohnona.com

_association des anciens élèves d'esmod