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Une saison africaine
par Marie-christine Fievet

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adae esmod info
Les Mondes Dogon. Catalogue de l’exposition de l’abbaye de Daoulas.
Editions Hoëbeke. 37 euros.
> L’Afrique - et particulièrement le Mali - est à l’honneur depuis l’été dernier. Les grandes expositions estivales, relayées par de très beaux catalogues, ont donné le ton.
En Bretagne, l’abbaye de Daoulas a accueilli les Dogon, peuple singulier et fascinant dont les villages sont installés le long des falaises de Bandiagara au Mali.
Le livre-catalogue “Les Mondes Dogon”, très riche, reprend le parcours de cette exposition et est organisé par thèmes : Dogoginè la “maison dogon”, la religion, la société des masques, l’organisation sociale, l’habitat, mais aussi le pays dogon aujourd’hui. On y retrouve les objets exposés, accompagnés de photos, témoignant à la fois d’une grande diversité stylistique, et d’une culture bien vivante, toujours mystérieuse, révélée en France dès 1932 à l’issue de l’expédition Dakar-Djibouti.
Mali Kow. Catalogue de l’exposition du Museum d’Histoire naturelle de Lyon. 22,90 euros.
> A Lyon, le Museum d’Histoire Naturelle s’est penché sur la société malienne avec l’exposition “Mali Kow”- ce qui concerne le Mali, en malien-bambara -; sous-titré “un monde fait de tous les mondes”, le catalogue reprend le propos de l’exposition : analyser cet “humanisme à l’africaine”, cette culture de la tolérance, développés par les 23 ethnies du pays les unes vis à vis des autres, mais aussi envers l’homme occidental. Entremêlant passé et présent, l’ouvrage analyse l’évolution du Mali et pose des jalons pour le futur en développant des thèmes spécifiques : Bamako la capitale, le Mandé berceau mythique, le Bamayana face à l’islam, le peuple Dogon, l’esclavage, la diaspora malienne et l’histoire des migrations africaines en France.
Finin : Etoffes et motifs du Musée National du Mali.
Paris Musées / La Revue Noire. Publication gratuite.
> Toujours le Mali, avec la revue-catalogue “Finin” de l’exposition qui s’est tenue au Pavillon des Arts à Paris jusqu’au début de l’automne. “Finin” - qui signifie “textile” en langue bambara - présente les collections d’étoffes du Musée national du Mali, en prélude à la grande exposition textile permanente qui prendra place à Bamako à partir de décembre.
Toute l’histoire du textile malien y est résumée : textiles anciens du peuple Tellem, qui précéda les Dogon au pied des falaises de Bandiagara ; bandes tissées teintes à l’indigo ou au bogolan - décor créé avec de la boue fermentée - ; pagnes en basin ; hommage à Chris Seydou, styliste malien décédé en 1994, qui dans les années 80 a mis en valeur les tissus traditionnels dans le monde de la mode ; et, bien entendu, l’immense patchwork réalisé par Abdoulaye Konaté à l’occasion de la Coupe Africaine des Nations en janvier 2002.
Le geste Kongo.
Musée Dapper. 35 rue Paul Valéry. 75116.
Jusqu’au 19 janvier 03.
> Le Musée Dapper présente actuellement “Le geste Kongo” avec une centaine de statuettes des différents peuples Kongo qui nous font découvrir toute une gestuelle codifiée.
Debout, hérissé de clous, portant un reliquaire ventral, la main droite brandissant une arme et l’autre posée sur la hanche : ce personnage est voué à la protection individuelle ; une main pointée vers le ciel et l’autre vers l’horizon : cette statuette est celle d’un médiateur entre les deux mondes ; des yeux très grands ouverts traduisent la colère ; presque fermés, ils indiquent la sérénité...
Les Kongo, transplantés en Amérique par l’esclavage, ont su perpétuer à travers les danses et les arts martiaux - notamment la capoeira - ce langage corporel ancestral.
Le boubou, c’est chic.
Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie. 293 av. Daumesnil. 75012
Jusqu’au 6 janvier 03.
> Encore une exposition textile, au Musée National des Arts d’Afrique et d’Océanie, avec “Le boubou, c’est chic”. Vêtement masculin, ample et généralement en coton, le boubou peut devenir une véritable oeuvre d’art. Son port s’est généralisé dans toute l’Afrique de l’Ouest par l’intermédiaire des grands peuples commerçants islamisés, mais il n’est encore porté quotidiennement que par les hommes de Mauritanie.
L’exposition et son catalogue mettent en avant le thème des broderies que l’on retrouve au niveau de l’encolure et sur la poche pectorale du boubou.
Toute l’histoire du boubou est retracée ici, depuis le peuple Tellem du Mali, jusqu’au boubou contemporain, de coupe sobre, confectionné par les tailleurs-brodeurs de Bamako, en passant par les boubous du Nigéria, du Cameroun, du Libéria et de la Côte d’Ivoire.
Renée Mendy-Ongoundou : Elégances africaines.
Editions Alternatives. 39 euros.
> La mode africaine est vraiment à l’honneur avec “Elégances africaines : tissus traditionnels et mode contemporaine” récent livre de Renée Mendy, présenté en octobre à l’occasion de la 3ème édition du “Nigéria Fashion Show” à l’UNESCO.
Journaliste pour le magazine africain féminin Amina, l’auteur signe ici un ouvrage très complet. Elle décrit d’abord les tissus et vêtements traditionnels, puis les influences étrangères dans la mode africaine. Vingt créateurs qui font bouger la mode, en mêlant tradition et modernité, sont ensuite présentés, avec Chris Seydou comme chef de file. On retrouve là des anciens d’ESMOD : Pepita D, Juliette Ombang et Korotimi Dao Decherf !
Pour terminer, Renée Mending évoque l’importance de l’art textile africain dans l’art décoratif occidental, et tous les créateurs de mode occidentaux et asiatiques qui tirent leur inspiration de l’Afrique, ce continent haut en couleurs.
Carol Beckwith et Angela Fischer : Cérémonie d’Afrique.
Editions de la Martinière. 59 euros.
> Enfin, signalons la très prochaine parution du superbe ouvrage “Cérémonie d’Afrique” dû aux photographes et ethnologues Carol Beckwith et Angela Fischer. En 460 photographies, elles témoignent des cérémonies et rites de passage ancestraux qui structurent les sociétés africaines, et rendent hommage à la vitalité de tous ces peuples.
_association des anciens élèves d'esmod