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La mode en livres
par Marie-christine Fievet

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adae esmod info
Superbe ouvrage que celui de Marion de Beaupré, “Elégances 1980-2000, photographies de la Mode”.
Depuis 20 ans, la photographie de mode a opéré une véritable mue, quittant un “univers confortable et bourgeois” pour devenir un art à part entière témoignant de l’évolution de la mode, des styles de vie et de l’air du temps, avec créativité et émotion. L’auteur a sélectionné plus de 200 photos, particulièrement représentatives, qu’elle a regroupées selon 4 tendances stylistiques : glamour, punk rock, art, high tech et futurisme. 74 photographes célèbres sont ainsi représentés, dont Jean-Baptiste Mondino, Guy Bourdin, Herb Ritts, Serge Lutens, Paolo Roversi, Peter Lindbergh...
Ces photos font l’objet d’une exposition “Archeology of Elegance”, déjà présentée à Hambourg l’été dernier, et que l’on devrait voir à Paris en 2003. L’exposition parcourra ensuite la planète, sur plusieurs années : escales prévues à Milan, Tokyo, aux Etats-unis, au Brésil, à Anvers et à Amsterdam...
Autre livre passionnant, “Mode et fétichisme” de Geneviève Lafosse,...
...Qui s’intéresse à la façon souvent obsessionnelle dont les créateurs travaillent une matière ou une forme vestimentaire, pouvant même devenir leur signature.
Journaliste de mode, l’auteur a réuni ici plus de 200 illustrations - dessins, images publicitaires, photos de défilés - qui accompagnent son analyse de chaque matière ou vêtement fétiche. Sont ainsi passés en revue la fourrure, la soie, le métal, la maille, le cuir, et toutes les matières “secondes peaux” qui moulent le corps, comme le latex, le vinyl et le skaï. L’humour est souvent présent - le tailleur “Michelin” de Thierry Mügler ! - et devient même important en lingerie. D’autres vêtements se prêtent aux fantasmes, tels l’imperméable, le tailleur - arme de séduction, notamment au cinéma -, l’uniforme, et bien sûr les accessoires, chaussures et bas.
Aux Editions Thames & Hudson, c’est la parure de luxe qui est à l’honneur avec la réédition de “Maîtres joailliers”...
...Ouvrage de référence écrit par des experts sous la direction de Kenneth Snowman. 15 grands joailliers des 19è et 20è siècles - Boucheron, Fabergé, Lalique, Fouquet, Tiffany, Cartier, Van Cleef & Arpels, Bulgari...- sont ici évoqués par leurs bijoux, superbement photographiés, mais aussi par des tableaux, gravures ou photos d’époque montrant ces créations d’exception parant les élégantes. La personnalité et le style de chaque joaillier sont ainsi mis en valeur et l’on ne peut que remarquer l’intense créativité qui a marqué la joaillerie à la période Art Nouveau, puis Art Déco : bracelet serpent réalisé pour Sarah Bernhardt par Fouquet en 1899, collier de libellules en or, émail, aigues-marines et diamants par Lalique en 1900, broche scarabée égyptien par Cartier en 1925...
Rappelons également l’existence, chez Thames & Hudson, de 2 titres disponibles, utiles à tous les amateurs de mode : “Histoire de la mode et du costume” de James Laver, et “La mode au XXè siècle” de Valérie Mendès et Amy de la Haye.
L’exposition “Design de mode des années 80 à nos jours”
Pour voir des vêtements de créateurs exposés cet automne, il faut se rendre à la Biennale de Design au Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne. L’exposition “Design de mode des années 80 à nos jours” présente en 2 volets une sélection de pièces de la collection de Francisco Capielo, préfigurant l’ouverture d’un musée de la mode au Portugal. Les vêtements de créateurs exposés - A. Alaïa, T. Mügler, S. Rykiel, V. Westwood, Y. Yamamoto, J.-P. Gaultier, etc...- sont présentés comme témoins de leur temps, mais surtout pour leur ergonomie et leur relation dynamique au corps.
Enfin un livre sur l’aventure de la maille ! Avec “Le Stiff et le Cool : une histoire de maille, de mode et de liberté”, Nicole Parrot comble un manque.
Le titre résume bien l’histoire, à savoir :
Comment la mode est passée de la rigidité à la décontraction en adoptant le jersey comme matériau noble.
Réservé uniquement aux sous-vêtements jusqu’à la fin du 19è siècle, le tricot fait son apparition sur les plages avec les maillots de bain de Chanel dans les années 10 ; puis les années 20 consacrent le matériau souple avec la mode “sport” proposée par Chanel et Patou. Avec le T-shirt, puis la maille stretch, le “cool” devient incontournable dans la 2è partie du 20è siècle, et, en ce début de 21è siècle, la maille est l’un des plus beaux supports de création pour les collections de Tom van Lingen, Issey Miyake
( avec sa ligne A.P.O.C.), Jean-Paul Gaultier, Nema Tiber ou Frédéric Baldo.
Enfin, le dernier essai de Dominique Cuvillier, “Les femmes sont-elles solubles dans la mode?”...
...journaliste spécialiste de mode, dont nous avons déjà eu l’occasion de parler dans cette rubrique - porte sur la dépendance des consommatrices aux modèles de la mode et de la beauté.
décrypte au fil des décennies, de la fin du 19è siècle au 21è siècle, la façon dont les industries de la mode et de la beauté manipulent les femmes, tirant parti des contextes politico-économiques et des événements de société, et aidées en cela par les discours publicitaires, les stars, les mannequins... Mais il met également en évidence une ambiguïté : le désir d’individualité des femmes tout en restant adeptes des diktats de la mode.
Des femmes... et des hommes, depuis quelques décennies.
“La société n’oblige pas les individus à devenir des corps parfaits, la société crée une dépendance vis-à-vis des objets qui permettent de fantasmer cette perfection” écrit l’auteur, et nous le démontre de façon très vivante avec multiples exemples et anecdotes relevés dans l’histoire des entreprises de mode.
_association des anciens élèves d'esmod