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Sandra Maretti, Lyon et la lingerie
Par Claire warnier

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adae esmod info
Sandra Maretti entretient avec Lyon une relation que nous avons souvent avec l’une de nos métropoles : c’est sa ville natale. C’est donc presque naturellement, étant issue d’une famille où il y a beaucoup d’artistes, qu’elle va vers le stylisme de mode et intègre Esmod Lyon avec sa première promotion en1989.

« J’ai pris beaucoup de plaisir à apprendre ce métier dans cette petite structure et après deux années d’études de mode générales à Lyon, j’ai fait une troisième année en spécialisation Lingerie-Corseterie à Esmod Paris dans la classe de Patricia Trouvat. Après presque deux ans dans diverses entreprises de prêt-à-porter et de lingerie, retour à Lyon, où je décide de m’implanter.»

Nous sommes en mars 95 et Sandra n’a pas 25 ans lorsqu’elle décide de s’endetter dans le rachat de la Société Virginia à Villefranche sur Saône.

« Virginia était au bord du dépôt de bilan et perdait 500 Mille francs cette année là. C’est dire l’importance de la gestion ! C’est avec le potentiel de cette entreprise que je me suis lancée. J’ai tout de suite commencé à faire mes propres collections et à proposer mes produits sur le marché français. Mais les détaillants en France sont trop frileux et trop gâtés face à la pléthore de marques de lingerie française. Ils demandent des conditions de règlement trop difficiles pour les petites maisons comme la mienne et sont exigeants sur le réseau publicitaire que la marque peut leur offrir. Le plus étonnant pour moi, c’est que reprenant une entreprise qui produisait, je fabriquais pour les mêmes personnes qui ne voulait pas croire en moi avec ma propre collection. Le problème au début, c’est vraiment de se faire connaître ! Heureusement, cette période correspond aussi au début du Salon Lyon Mode City et c’est en exposant que j’ai commencé à me constituer un réseau de distribution à l’étranger.

Aujourd’hui, la marque Sandra Maretti, c’est 90% à l’export, principalement en Asie et plus particulièrement au Japon où mes modèles de lingerie plaisent beaucoup car je dessine des collections très colorées et quelquefois assez proches de l’esprit des mangas. Elles sont constituées de 3 ou 4 lignes avec chacune 3 soutien-gorges et 3 culottes dans 1 à 2 coloris.»

Sandra Maretti

Boutique Sandra Maretti
9, cours Vitton
69006 LYON (FRANCE)
Tél : 04 78 93 18 32

www.sandra-moretti.com

Sandra aime se diversifier en offrant à sa clientèle le potentiel de sa collection, mais aussi en pratiquant en free-lance le « Private label », c’est à dire une ligne de produits Sandra Maretti en exclusivité sous un autre nom. Ou, comme au Japon et en Grande-Bretagne, avec une gamme de produits Sandra Maretti dans une gamme de coloris exclusifs.

« Depuis cinq ou six ans, je fais aussi une petite collection de produits de lingerie post-opératoires pour la chirurgie esthétique. J’ai un contrat en exclusivité avec le leader de l’implantable esthétique français. Dans le contexte d’un produit extrêmement technique, je crée des soutien-gorges des gaines et des gaines faciales avec un peu de fantaisie. »

C’est grâce aux trois salons auxquels elle participe chaque année que petit à petit avec beaucoup d’énergie, Sandra a fait son nid.

« Je découpe mon année sur trois salons. En janvier, le salon de la Lingerie à Paris ; en mars, le « Lingerie Americas » de New York et début septembre, « Lyon Mode City » ; je n’ai pas de commerciaux, seulement quelques importateurs et mon site qui m’aide bien à me faire connaître et possède son circuit de vente en ligne : www.sandra-maretti.com. Mais beaucoup de gens croient en moi, notamment dans la presse internationale ; ce qui m’a poussé à ouvrir en mai 2002 ma propre boutique. »

La collection de Sandra vient en effet de trouver son écrin. C’est dans une ancienne bijouterie que la jeune créatrice s’est installée et tente de conquérir en priorité la femme lyonnaise. Elle a laissé à cette petite boutique du cours Vitton le caractère de son ancienne mission et y expose ses modèles en vitrine comme dans un écrin. Pas de cintres mais une prise en charge directe de la clientèle dans un esprit plus intime.

« Quand j’ai ouvert ma boutique à Lyon, j’avais un peu peur car mes collections me semblaient un peu trop originales pour le marché lyonnais mais je me suis trompée, les Lyonnaises ne sont pas si classiques ! Si en France, mon activité est encore limitée, je suis présente dans 6 pays avec une centaine de points de ventes où j’ai vendu l’an dernier, 20 000 pièces pour un chiffre d’affaires global de 500 000 euros. »

Gageons que quoique qu’elle entreprenne encore, Sandra gagnera son pari de se faire enfin connaître en France puisque ce l’est déjà à l’étranger !

_association des anciens élèves d'esmod